Origines de Rosny

18, rue des Écoles

UN VILLAGE GAULOIS

Rosny, anciennement Rodonium, un village gaulois occupé par des légions romaines ? Oui ! Bien qu'aucun écrit ne témoigne de cette époque reculée, des vestiges ont été découverts dans le parc du château, preuve de la présence des romains sur notre territoire : en 1812 des médailles en bronze, la plupart à l'effigie de Constantin, puis en 1824 des vases et pas moins de 600 pièces de monnaie plus anciennes représentant des empereurs (dont l'un mort en l'an 161). L'avenue du château suit d'ailleurs une ancienne voie antique, en témoigne les grandes dalles plates encore visibles. Des fouilles à l'église en 1892 ont aussi mis à jour une nécropole datant de la période gallo-romaine.

AU MOYEN-ÂGE, ROSNY EST LE CHEF-LIEU D'UNE PUISSANTE SEIGNEURIE

Il faudra donc attendre pour avoir des textes mentionnant Rosny. Son église paroissiale est en effet citée dans une ordonnance de Charles le Chauve comme appartenant au nombre des possessions de l'abbaye de Fontenelle. Le 1er seigneur de la commune fut Raoul Ier Mauvoisin en 1070. Ce dernier qui, aux côtés d'autres chevaliers, aida le roi à chasser Guillaume le Conquérant de Normandie, fit construire le château médiéval. 

DE SULLY À LA FAMILLE LEBAUDY

Des personnages illustres ont modelé Rosny au fil des siècles et ont fait du bourg ce qu'il est aujourd'hui : Maximilien de Béthune, duc de Sully, ministre du roi Henri IV, qui fit construire le château actuel ; Marie Caroline Ferdinande Louise de Bourbon, princesse des Deux-Siciles plus communément appelée duchesse de Berry, à qui nous devons la construction de l'hospice Saint-Charles ; ou encore la famille Lebaudy, puissants industriels et pionniers de l'aérostat, bienfaiteurs de la commune. 

UN BOURG DE CULTIVATEURS ANIMÉ ET BORDÉ PAR DE NOMBREUX COMMERCES

A partir de 1713, l'aménagement de la Route royale, qui traverse le village en ligne droite, est décisif pour l'avenir de ce bourg de cultivateurs. En 1785, Rosny était couvert à 60% de forêts, 20% de terres labourables et 3% de vignes. Le chemin de Mantes à Vernon longeait la Seine entre le parc du château et le fleuve. Il y avait aussi un prieuré entre la Grande Rue et le parc, un autre sous la Grande Maison, des fermes (dont deux grandes : la ferme de Malassis et la ferme des huit routes) et même un moulin à vent sur la butte « de la côte verte ».

Si l'agriculture au début du 19e siècle est une activité dominante, le village de moins de 900 habitants compte de nombreux commerces et artisans : aubergistes, cabaretier, maréchaux, charrons, bourrelier, voiturier, cordonniers, sabotiers, épiciers, boucher, tailleurs, gardes-forestiers, charbonniers, marchands de bois. Y étaient aussi implantées une poste aux lettres avec son directeur et 2 facteurs et une petite compagnie de gendarmes avec un brigadier et 3 gendarmes. Un médecin et une sage-femme dispensaient des soins.

ET APRÈS ?

À la veille du XXe siècle, le village s’est transformé : les rues ont été entièrement refaites, de nouvelles maisons construites. Avec l'industrialisation de la vallée, la population est multipliée par 4 dans les années 1950.